Étude du RBFA Knowledge Centre et de l’UGent

« Ceux qui deviennent immédiatement T1 dans un club professionnel après leur carrière de footballeur obtiennent en moyenne de moins bons résultats que ceux qui sont d’abord assistants ou entraîneurs de jeunes »

Les footballeurs professionnels qui ont l'ambition de devenir entraîneur principal dans un club professionnel semblent avoir plus de succès lorsqu'ils ne commencent pas immédiatement leur seconde carrière dans le football en tant que T1 dans un club professionnel. C'est ce que révèle une étude scientifique sur la carrière d'entraîneur de 205 anciens footballeurs titulaires d'un diplôme d'entraîneur belge, menée par Marco Verheuge, étudiant en master à l'UGent, en collaboration avec le centre de connaissances de la Fédération Belge de Football. L’URBSFA partagera également ces résultats scientifiques au niveau international, car c’est la première fois qu’une étude d'une telle ampleur est réalisée sur ce sujet.

Quel parcours professionnel offre les meilleures chances de succès aux anciens footballeurs professionnels qui rêvent d'une seconde carrière en tant qu'entraîneur d'un club professionnel ? Et comment peuvent-ils augmenter leurs chances ? Ces deux questions ont constitué le point de départ d'une étude scientifique approfondie menée par Marco Verheuge, désormais titulaire d’un master de l'UGent, sous l'œil approbateur du professeur d'économie Stijn Baert, du chercheur Dr Simon Amez et avec le soutien du Dr Matteo Balliauw, coordinateur du Knowledge Centre de la Fédération Belge de Football.

L’URBSFA donne "la recette" pour les ex-footballeurs pros souhaitant se reconvertir en entraîneur

Pour réaliser son étude, Marco Verheuge a compilé tous les résultats européens de pas moins de 205 entraîneurs principaux ayant eu une carrière professionnelle en tant que joueur et ayant obtenu un diplôme d'entraîneur belge UEFA A ou UEFA B entre les saisons 1979-1980 et 2017-2018. Pour chaque club ou équipe nationale coaché(e), la force relative a été déterminée par rapport au classement de la saison précédente ou sur la base des coefficients FIFA. Ainsi, pour chaque match coaché, le succès de l'entraîneur principal a été calculé. En outre, Marco Verheuge s'est penché sur le parcours professionnel de tous les T1 concernés avant qu’ils deviennent entraîneurs principaux, plus précisément sur les postes qu'ils ont occupés auparavant et sur la fréquence et la durée de ces postes.

« L'étude montre que les ex-footballeurs professionnels concernés qui ont commencé comme assistant ou entraîneur de jeunes avant de devenir T1 ont plus de chances de réussir que ceux qui commencent immédiatement comme entraîneur principal dans le football professionnel. »
Marco Verheuge, étudiant en master à l’UGent

Il ne faut pas non plus attendre trop longtemps

L'étude de l'URBSFA et de l'UGent portait aussi sur la rapidité avec laquelle le succès diminue à nouveau dans le rôle d’entraîneur principal lorsque les anciens footballeurs professionnels travaillent une année supplémentaire comme assistant ou entraîneur de jeunes. Il s'avère que le succès des anciens footballeurs pros observés diminue après avoir été entraîneur adjoint pendant environ quatre à cinq ans. La même courbe descendante est également observée après environ sept ans en tant qu'entraîneur de jeunes.

« Les résultats confirment le sentiment de Kris Van Der Haegen, responsable des formations d’entraîneurs pour le compte de l’URBSFA, qui prêche depuis un moment la patience aux ex-professionnels ambitieux et qui a évoqué à ce titre le parcours de Philippe Clement. À partir de ces données scientifiques, nous pouvons maintenant examiner plus en détail comment adapter les formations d’entraîneur au sein de l’URBSFA, mais nous partagerons également ces résultats au niveau international car nous sommes la première fédération à réaliser une étude d'une telle ampleur sur ce sujet. »
Dr Matteo Balliauw, coordinateur du RBFA Knowledge Centre

Raúl confirme l’histoire belge

À la suite de cette recherche, l’URBSFA a également écouté d’anciens footballeurs professionnels internationaux à propos de leur parcours pour devenir entraîneur principal. Raúl González Blanco, l'ancien attaquant de pointe du Real Madrid et de la Roja, et actuellement entraîneur de l’équipe réserve du Real Madrid (Castilla), se reconnaît notamment dans ce qui est conseillé par cette étude belge.

« Votre expérience en tant que joueur est importante, mais ne détermine pas si vous serez un bon entraîneur. Si vous voulez réussir en tant qu'entraîneur, vous devez vous former et apprendre à regarder le sport d'un œil différent. Vous ne pouvez y parvenir qu'en accumulant des expériences différentes. Par exemple, j’ai commencé par coacher des jeunes de 14 à 17 ans, et désormais, j'entraîne depuis 3 ans le Real Madrid Castilla, avec principalement des jeunes de 19 à 21 ans. Chaque jour, j'en apprends davantage sur la manière de mieux communiquer ma vision du football afin que mes joueurs soient plus performants individuellement et en équipe. En cours de route, ma confiance en tant qu'entraîneur a également grandi dans ma façon de les aborder et de les stimuler. »
Raúl González Blanco, ancien attaquant de pointe du Real Madrid et actuel entraîneur du Real Madrid Castilla.

 

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